Agriculture suisse: pas de signal RTK gratuit

Le Conseil des États a décidé de ne pas financer la mise à disposition gratuite du signal de correction RTK pour une géolocalisation précise des tracteurs agricoles et moissonneuses-batteuses sur le territoire suisse. Ce mercredi 21 septembre 2022, il a rejeté la motion de la conseillère aux États Meret Schneider (Verts/ZH), par 23 voix contre 20. L’intervention est ainsi définitivement écartée. Le Conseil Fédéral était en faveur de la motion. La conseillère fédérale Viola Amherd a appelé les conseillers aux États à approuver cette motion. Selon l’agence de presse SDA, elle avait prévenu: «Si la motion était rejetée, les technologies modernes et leurs avantages, comme l’utilisation localisée de produits de protection des plantes risquent de ne pas être adoptés».

Le conseiller aux États et président de l’ASETA Werner Salzmann (SVP/BE) s’est lui aussi positionné en faveur de la motion. «Avec la mise à disposition gratuite de ce signal RTK, nous donnerions quelque part la main aux agriculteurs pour leurs investissements. Les licences pour l’entretien continueront d’être payées», a-t-il dit. Il s’agit donc d’un investissement. «Cela représenterait une incitations pour ces agriculteurs, afin d’investir rapidement dans de tels projets numériques pour  atteindre également les buts fixés la voie d’une moindre utilisation [des pesticides]», a déclaré Werner Salzmann selon l’agence SDA.

Le Conseil national avait approuvé silencieusement la motion en mars 2021 . La majorité du Conseil des États est cependant d’avis que l’agriculture ne doit pas être privilégiée par rapport aux utilisateurs d’autres branches tels que les géomètres, les entrepreneurs de la construction ou les exploitants de stations de sports d’hiver. De plus, les licences pour l’utilisation du signal seraient relativement bon marché – en comparant avant tout avec les prix d’acquisition des machines agricoles capables de recevoir de tels signaux.

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