Comment les passants réagissent-ils vis-à-vis des véhicules autonomes?

Les passants adoptent des positions très différente sur la question des véhicules sans conducteur. Voilà ce qu’indique une étude de l’Empa.

23.08.2022

L’Empa, laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche, s’est intéressé, en collaboration avec le bureau de conseil EBP et l’association professionnelle Mobilité piétonne suisse au printemps 2022 à Thalwil (ZH), sur la manière dont les passants réagissent vis-à-vis des véhicules automatisés. L’assistant de stationnement est le premier véhicule autonome homologué en Suisse, déplaçant un véhicule sans que quelqu’un se trouve à l’intérieur. Ce que les chercheurs ont constaté dès la première journée d’étude, est que nombre de personnes réagissent par rapport au véhicule sans pilote et recherchent du regard un contact visuel avec une personne qui contrôle ce véhicule. Cette constatation serait confirmée dans les interviews: un peu moins de 70% des personnes interrogées ont reconnu la voiture sans conducteur, et 60%  ont vu la personne qui en est responsable ou l’ont recherchée activement.

Les réactions des passants ont été différentes selon leur âge. Ainsi, les passants plus âgés ont été plus nombreux que les jeunes à rechercher un contact visuel avec une personne responsable des mouvements du véhicule. Les personnes plus âgées étaient aussi plus méfiantes vis-à-vis de cette nouvelle technologie, là où au contraire les jeunes gens ont considéré que cet équipement fonctionne,  ou se sont montrés peu influencés par l’équipement. Les résultats indiquent également un manque de connaissances de la part de la population: pour un cinquième seulement des personnes interrogées, la thématique «conduite automatisée» n’était pas entièrement nouvelle. De nombreuses personnes ne sont pas encore au courant, que des technologies sans chauffeur sont déjà homologuées en Suisse. L’équipe du projet recommande ici par exemple une campagne d’informations, en tant que mesure possible, afin de sensibiliser le public sur ce thème.

Autre constat d’intérêt: le nombre de personnes adoptant une position neutre à positive est approximativement aussi élevé que celles qui ont une position négative sur la question.