Réduire les heures de sarclage manuel avec la technique laser

Une centaine de personnes de Suisse et de l'étranger ont répondu à l'invitation à la visite de terrain «La technique laser contre les mauvaises herbes» près de Raperswilen (TG). Avec les robots légers de Caterra et de Launel, deux machines différentes étaient en action, mais toutes deux utilisent la technique laser pour lutter contre les mauvaises herbes.

12.09.2024

Ça brille, ça siffle et les mauvaises herbes sont déjà combattues. Le laserweeder de Launel AG se déplace lentement sur une largeur de 6 m à travers le champ. Chez Caterra, on ne voit pas grand-chose à cause du rideau de protection, puis il y a des secousses et la machine fait un petit pas en avant de s'arrêter à nouveau et de s'attaquer aux mauvaises herbes au nouvel endroit. Même si l'idée centrale est la même, à savoir réduire les heures de désherbage manuel grâce au laser et à l'utilisation de caméras et d'intelligence artificielle, les deux machines ne pourraient pas être plus différentes.

«Nous nous sommes longuement penchés sur la technologie laser et avons regardé ce qui existait déjà sur le marché mondial», explique Marco Keller de Launel. Le choix s'est porté sur le « Laserweeder » de l'entreprise américaine Carbon Robotics. Cet été déjà, la machine a été utilisée dans de nombreux champs. Keller explique : «En raison des conditions du sol, ce n'était pas facile, mais nous sommes satisfaits». En effet, le laserweeder pèse 4,5 tonnes. Launel est toutefois en train de développer un porte-outil afin de réduire la charge sur le sol. Pour que la machine puisse développer toute sa force de frappe, une bonne gestion du temps est indispensable. L'idéal est que les mauvaises herbes soient au stade cotylédon à 2 feuilles, car il est alors possible de désherber un hectare en 3 à 5 heures. Pour le calcul des coûts, Keller a une règle empirique simple : «Ils se situent autour d’un centime par mauvaise herbe : Nous recommandons donc au client de compter d'abord ses mauvaises herbes dans la zone de traitement sur une petite surface et de faire ensuite une extrapolation».

Chez Caterra, différentes phases de test sont encore en cours. «Notre appareil laser fonctionne de manière autonome et avance très lentement», explique Aurel Neff de Caterra. Selon lui, les tests effectués cette année sur différentes cultures sont encourageants. «Notre objectif est que le poids de la machine reste inférieur à 300 kg». Ce n'est pas une tâche facile, car l'objectif a une influence sur la taille de la batterie et donc aussi sur la puissance du laser, raison pour laquelle la petite machine doit consacrer environ trois jours pour un hectare. «C'est pourquoi nous recommandons d'utiliser plusieurs machines sur un même champ». Car chez Caterra aussi, plus les mauvaises herbes sont détectées tôt, plus le laser est efficace. Pour y parvenir, il sera possible de louer les machines chez Caterra l'année prochaine.

Les visiteurs se sont montrés intéressés lors de la présentation sur le terrain. «Je pense que les deux machines ont du potentiel, car elles s'adressent à des groupes de clients différents», dit Daniel Fröhlich, responsable de la vulgarisation bio à Arenenberg. Pour lui, la priorité absolue est cependant maintenant que Bio Suisse adapte les directives en conséquence. Pour que le procédé laser ne soit pas seulement conforme à la bio avec une autorisation transitoire.

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