L'industrie du machinisme agricole tourne à plein régime

Malgré des difficultés d’approvisionnement, les constructeurs de machines agricoles allemands ont franchi pour la première fois le seuil des 10 milliards d’euros de ventes. La fin de cette euphorie ne point pas à l’horizon pour le moment.

16.12.2021

Le machinisme agricole allemand jouit d’une conjoncture très favorable. L’association faîtière VDMA table, pour l’année en cours, sur une croissance du chiffre d’affaires de 14% pour la production allemande. «Nous allons franchir pour la première fois la barre des 10 milliards d’euros», indique Bernd Scherer, directeur général du VDMA Landtechnik, concernant l’état actuel de l’industrie allemande du machinisme agricole. Au niveau européen et mondial, la branche affiche un taux de croissance respectivement de 10 et 12 %, des proportions tout aussi élevées. Le nouveau record repose sur des fondamentaux solides: pour la deuxième année consécutive, les commandes entrantes présentent une croissance à deux chiffres.

Il n’y aurait pour l’instant pas de signe avant-coureur d’une fin de cette phase de croissance. Selon un récent sondage dans cette branche industrielle, les cadres supérieurs du machinisme agricole prévoient une croissance soutenue. «Les usines fonctionnent à plein régime, le niveau des commandes dans l’industrie correspond actuellement à une période de production de près de six mois – nous n’avons jamais atteint une valeur aussi élevée», indique Bernd Scherer. L’explosion de la production en machinisme agricole observée cette année s’est étendu à pratiquement tous les marchés géographiques, à l’exception notable de la Chine.

En raison de difficultés d’approvisionnement mondiales dans le secteur des composants observées dans de nombreux endroits, la production s’est arrêtée à plusieurs reprises. «La problématique de livraisons persistante est une source d’inquiétude», poursuit Scherer. Concernant l’approvisionnement en acier, nous avons dû parfois accepter des augmentations de coûts de 95 % en comparaison du coût moyen sur le long terme. En ce qui concerne les micropuces, les prix d’achat ont même été multipliés par cinq. A cela se sont ajoutées des tensions perceptibles dans la logistique de transport internationale, par laquelle il était à déplorer des capacités limitées et des retard, a résumé le directeur général du VDMA. Il semble que la lumière au bout du tunnel soit perceptible: dans les mois à venir, les experts en matières premières atttendent des premiers signes de détente, notamment sur les marchés de l’acier. Un scénario similaire se dessine dans le secteur de la logistique, qui lutte pour revenir peu à peu à un niveau normal suite à la pandémie.

röt