Guy Parmelin ouvre l’Agrama 2018

L’Agrama 2018 a ouvert ses portes en présence du conseiller fédéral Guy Parmelin.

29.11.2018

Organisée depuis 1977 par l’Association suisse de la machine agricole (ASMA), l’Agrama, la plus grande foire suisse dans le domaine de la technique agricole et forestière, a lieu tous les deux ans sur le site de Bernexpo. Véritable point de rencontre de la branche, la foire représente pour l’agriculture suisse une plateforme d’information de première importance en ce qui concerne l’aide à la décision d’investissement.

L’offre de l’Agrama 2018, destinée à couvrir les besoins spécifiques de l’agriculture et de l’économie forestière suisse, comprend les plus récents développements en matière de machines et véhicules, produits et prestations de service dans les domaines suivants: arrosage et irrigation, travail du sol, fertilisation et protection des plantes, récolte, prairies et chemins, machines et engins forestiers, alimentation des animaux, machines et équipements pour les pentes, outillage et matériel auxiliaire, équipements de ferme, services financiers agricoles, traite, protection des plantes, semis et soins, étables et écuries, tracteurs, transport et manutention, stands de journaux et revues agricoles.
Entre traditions et techniques de pointe
Lors de la cérémonie d’ouverture, Jürg Minger, président de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA) a souligne le rôle important de l’agriculture suisse dans un contexte d’interaction entre les traditions et les techniques de pointe. Créatrice de valeur ajoutée et innovatrice, l’agriculture moderne est très complexe. Et selon Jürg Minger «La force de l’agriculture suisse réside dans sa capacité de répondre aux questions nutritionnelles de notre société de manière intelligente et orientée vers l’avenir. Elle dispose ainsi d’une grande banque de données en constante évolution et contenant un précieux savoir-faire».
Il y a un clivage entre l’agriculture et la société: «Une grande partie de la population urbaine n’a plus aucun lien avec l’agriculture et l’origine de notre nourriture. Cette constatation s’applique avant tout aux jeunes». Le président de l’ASMA illustre ses propos à l’aide d’une visualisation de la chaîne de production d’une «Berner Platte».

Agriculture 4.0
Quelles sont les composantes de l’agriculture moderne? Jürg Minger y répond lui-même: Les traditions et les coutumes qui rapprochent les populations des villes et des campagnes, les terres agricoles et les paysages cultivés, un élevage respectueux du bien-être des animaux, une économie forestière durable, mais encore le tourisme et les loisirs sont des piliers importants de l’agriculture 4.0.
Grâce à la digitalisation, il est possible de collecter des informations précises en ce qui concerne les surfaces agricoles utiles et les données climatiques, qui à leur tour, permettent d’utiliser les ressources naturelles avec parcimonie et d’accroître la productivité.

Le paysan «transparent», se profile-t-il à l’horizon?


Telle était la question abordée par Christoph Ammann, directeur de l’économie publique du canton de Berne. Comme dans tous les domaines, la digitalisation du monde agricole comporte à la fois des risques et des opportunités. D’une part, elle constitue des avantages indéniables pour la nature, d’autre part, elle vient en aide aux agricultrices et agriculteurs pour s’acquitter des tâches administratives si souvent décriées, leur permettant ainsi de gagner du temps. Mais selon Ch. Ammann, la digitalisation comporte aussi des risques car elle implique des investissements importants et un questionnement sur la dépendance aux systèmes informatiques et sur la manière dont on traite les données. Une solide formation d’agricultrice et d’agriculteur restera sans doute au centre des exigences, conclut le directeur de l’économie publique.

«Sharing economy» – L’économie du partage
Selon Alec von Graffenried, président de la ville de Berne, l’agriculture a depuis toujours donné de nombreuses impulsions innovatrices. L’économie du partage qui a pour objectif de mettre en réseau les personnes qui recherchent des objets n’est pas un concept nouveau pour l’agriculture. A ce propos, A. von Graffenried cite l’exemple des coopératives ou des cercles de machines établis depuis de longues années. La devise de l’économie du partage selon laquelle «en agissant ensemble, nous pouvons obtenir plus qu’en agissant chacun séparément», doit aussi s’appliquer aux autres secteurs de l’agriculture.