Numérisation: le smartphone caracole en tête

Plus d’un tiers des exploitations agricoles ont recours à des technologies numériques à des fins professionnelles. Le coût d’acquisition constitue l’un des principaux obstacles.

24.11.2021

La numérisation trouve également des applications dans les exploitations agricoles. 37% d’entre elles ont adopté cette technologie d’une manière ou d’une autre dans leur environnement – soit 18 082 sur un total de 49 363 exploitations en Suisse. C’est ce qui ressort du recensement des entreprises agricoles 2020 publié cette semaine par l’Office fédéral de la statistique (OFS). Le thème de la numérisation y a pour la première fois fait l’objet de questions. Le smartphone caracole en tête des usages avec 28% de l’ensemble des exploitations, tandis que l’utilisation de drones (2%) et la mise en réseau apparaissent encore à leurs débuts, écrit l’OFS. 

Le smartphone représente pour plus d’un responsable d’exploitation sur quatre (28%) un outil d’aide à la décision important, par exemple pour la connaissance des maladies, pour le pilotage et le contrôle de l’ambiance du bâtiment d’élevage, pour l’alimentation animale ou pour l’irrigation. Les outils technologiques sont employés par 14% des exploitations pour les travaux des champs – où l’utilisation de drones, avec seulement 2%, n’en est encore qu’à ses débuts. Pour l’assistance aux soins des animaux, 20% des entreprises utilisent des moyens d’aide du monde numérique: il s’agit ici de l’identification des animaux avant l’alimentation. Des programmes spéciaux tels que le logiciel de gestion du troupeau, le journal des traitements ou le carnet de champ sont employés par 23% des responsables d’exploitation.

La numérisation rend également possible la mise en réseau entre différentes branches d’activité, ainsi qu’avec des prestataires externes. Seuls 4% des exploitants se déclarent équipés d’un dispositif intelligent et connecté (connecté à l’utilisateur ou à l’utilisatrice à l’aide d’une interface) et 2% seulement son reliés à un système central (gestion de plusieurs branches d’activité). L’amélioration de la flexibilité avec une meilleure organisation du travail sont la raison la plus fréquemment citée (par 14% de l’ensemble des entreprises) pour motiver la décision d’achat. En ce qui concerne les barrières et les risques des technologies numériques, 37% des personnes interrogées évoquent que les coûts de la numérisation sont élevés. 35% des agricultrices et agriculteurs déclarent également, qu’ils souhaitent investir dans ces technologies au cours des une à trois années à venir – 12% d’entre eux s’équipant même pour la première fois. Ainsi, d’ici trois ans, le numérique pourrait bien être utilisé par une entreprise sur deux.

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Le graphique montre que 13,7 % environ des entreprises interrogées utilisent des solutions numériques au champ. Le travail du sol se trouve en tête avec une part de 8%. (Source: Office fédéral de la statistique)