Robots agricoles sans supervision: la sécurite prioritaire

A l’occasion d’un webinaire, trois experts de ce segment de marché ont présenté la situation dans l’Union européenne et au Royaume-Uni sur la question de la supervision et de la sécurité des robots en agriculture.

27.10.2023

«Robots agricoles sans supervision? Faisons le point!» : tel était le thème du webinaire organisé ce vendredi 27 octobre par l’équipe du salon de la robotique agricole FIRA en collaboration avec le média Future Farming et animé par le rédacteur néerlandais René Koerhuis. Une occasion de se pencher sur la sécurité vis-à-vis des opérations et employés agricolesSelon la réglementation européenne, la présence d’un opérateur n’est pas obligatoire lors du fonctionnement d’un robot autonome. C’est au constructeur de décider s’il a éliminé les risques pour que la machine puisse détecter en toute circonstance et arrêter la machine sans dommage à son environnement. Le constructeur définit les règles de bon usage de sa machine et les conditions exhaustives prescrites par le constructeur. En dehors de ces conditions, l’opérateur engage sa responsabilité. «En cas d’accident, le constructeur doit prouver que la conception de sa machine peut fonctionner de façon sécurisée et qu’elle n’est pas la cause. C’est en revanche à l’utilisateur de prouver que la machine se trouve en tout temps dans la zone où elle doit travailler», précise Cedric Seguineau, responsable QHSE en charge de sécurité, qualité et impact sur l’environnement chez Naio Technologies. Selon Tommy Ertbølle Madsen, directeur général de la société danoise AgriRobot ApS, le constructeur doit mesurer les caractéristiques de son robot puis les comparer aux normes, en particulier la norme ISO 25119 (qui va d’ailleurs faire l’objet d’une mise à jour), et enfin ajuster les machines construites au regard de la sécurité. James Lowenberg-DeBoer, professeur à l’université anglaise Harper Adams a, pour sa part, observé de nombreux changements au cours des 30 dernières années. Il rapporte la création d’un code de pratiques applicable au Royaume-Uni, dont la mise au point a rassemblé toutes les parties prenantes : constructeurs, organisations œuvrant dans la sécurité, compagnies d’assurance… mais aussi le grand public usager des campagnes, avec pour objectif de sécuriser davantage l’activité agricole impliquant ces robots. C’est en présence de ce code établi que les agriculteurs sont aujourd’hui en mesure de travailler avec des machines autonome au Royaume-Uni. Les autres experts se montrent plus prudents: il s’agirait davantage d’une question de législation, qui devrait aboutir après des discussions et des échanges sur l’analyse de risque avec le plus grand nombre de constructeurs possibles.

Voir ici l’intégralité de ce webinaire consacré aux robots agricoles sans supervision (en anglais).