Un défi pour les propriétaires de forêts

Le 3 janvier 2018, la tempête «Burglind» a balayé la Suisse et ses forêts. Leurs propriétaires et les forestiers vont devoir procéder à des travaux d’évacuation et de remise en état.

07.01.2018

Les premières constatations montrent que Burglind n’a pas épargné la forêt. On n’a pas encore une vue d’ensemble des dégâts car les conditions météorologiques rendent les observations difficiles. Et puis, vue le danger élevé d’avalanches et les nombreuses routes fermées, toutes les forêts n’ont pas encore, et de loin, pu être contrôlées. D’après les premières données dont dispose ForêtSuisse, il n’y a que des cas isolés de chablis (arbres renversés ou cassés) massifs, bien loin des dévastations de grande ampleur qu’avait provoquées l’ouragan «Lothar» en 1999. Par contre, on ne compte plus les arbres et les bosquets arrachés, notamment en lisière des forêts et le long des voies de circulation ou même au milieu des peuplements forestiers; c’est ce que les spécialistes appellent des «dégâts épars». Comparé à Lothar, les vents ont atteint des vitesses plus faibles (30 à 50 km/h de moins), bien que des bourrasques aient battu ça et là des records. Il n’est donc pas exclu que l’on découvre plus de grandes surfaces endommagées. Markus Brunner, directeur de ForêtSuisse, compte - ordre de grandeur - avec «quelques centaines de milliers de mètres cubes» de bois couchés, dont les propriétaires devraient aisément faire façon. Cette évaluation est à mettre en parallèle avec les volumes annuels normalement récoltés dans les forêts suisses, qui sont d’environ 5 millions de mètres cubes (chiffre de 2016). On est très loin des 13 millions de mètres cubes de Lothar.